L’impact des réseaux sociaux sur le bien-être émotionnel des adolescents

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui devenus une partie intégrante de notre quotidien. Selon des statistiques récentes, 68 % des adolescents de 12 à 17 ans ont accès à au moins un réseau social (Statista 2023). Ces chiffres prouvent la puissance des médias sociaux auprès des jeunes générations. Seulement, il faut savoir qu’un accès non contrôlé des réseaux sociaux sur les adolescents peut entraîner des impacts néfastes sur leur santé émotionnelle. Décryptage.

Les effets des réseaux sociaux sur l’estime de soi

Premièrement, rappelons que l’adolescence est une période rythmée par divers changements apparents au niveau du corps d’un adolescent. Les changements hormonaux entraînent la peau grasse, l’apparition de l’acné ou encore une prise de poids. Tout autant de facteurs qui ne correspondent pas à l’idéal de beauté véhiculé sur les plateformes sociales — dont notamment Instagram, “LE média social du Beau”.

La baisse de l’estime de soi représente ainsi un impact des réseaux sociaux sur les adolescents qu’on ne peut pas négliger. Celle-ci peut se manifester de plusieurs manières:

• Les jeunes peuvent réaliser des comparaisons sociales et ne pas se trouver à la hauteur des autres internautes.

• Les ados peuvent se mettre en quête de likes et de commentaires en voulant à tout prix véhiculer une image positive et recevoir ainsi la validation sociale.
• La validation sociale peut parfois connoter que l’adolescent n’est pas ou plus capable de prendre des décisions par lui-même et a besoin de l’avis de sa petite communauté sur Internet.
• Avec la liberté d’expression sur les médias sociaux, certains adolescents peuvent être victimes de bullying. Ils reçoivent ainsi des messages ou des commentaires publics négatifs à leur propos. Ce qui peut ébranler leur vision d’eux-mêmes ainsi que leur confiance en eux.

Les effets des réseaux sociaux sur la santé mentale

Les jeunes qui sont excessivement actifs sur les plateformes sociales se soumettent indirectement à différentes angoisses ébranlant leur bien-être psychique. L’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale et émotionnelle des adolescents peut se présenter sous différentes formes.

Tout d’abord, le manque de sommeil reste une conséquence très courante de l’utilisation des médias sociaux. En effet, il arrive aux adolescents de scroller jusqu’à pas d’heures sur leurs écrans au détriment de leur sommeil, et ce pour parler avec leurs amis, par exemple. Certains sont complètement victimes du FOMO ou Fear Of Missing Out, une sorte de psychose qui les pousse à ne pas quitter les réseaux sociaux de peur de littéralement rater les derniers buzz. Les résultats de cette forme d’addiction aux médias sociaux ? Les jeunes se soumettent au stress et à l’anxiété, connaissent des sauts d’humeur, ont une baisse de concentration en cours ainsi que des difficultés de mémorisation.

Enfin, les plateformes sociales peuvent aussi générer des peurs chez les ados. C’est notamment le cas lorsque le sujet est victime d’une cyber intimidation. Le bullying a dans ce cas fonctionné, car les propos intimidants se sont ancrés dans le cerveau de la victime.

Les mesures de prévention pour minimiser les effets négatifs des réseaux sociaux

C’est aujourd’hui un fait, avec le développement à grande vitesse de la technologie, on ne peut pas empêcher l’accès des ados aux plateformes sociales. Cependant, il est du devoir de tout parent et éducateur de protéger les jeunes contre les impacts des réseaux sociaux sur leur bien-être émotionnel.

Voici 3 points qui peuvent minimiser les risques d’une mauvaise utilisation des médias sociaux chez les jeunes.

• Miser sur la communication ouverte. La discussion avec les ados est de mise afin de les sensibiliser au sujet des différents dangers d’Internet.
• Proposer une éducation sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Il faut apprendre aux adolescents à bien se servir des médias sociaux. Par exemple, leur indiquer quel contenu montrer aux internautes, comment s’exprimer dans les commentaires, quel type de contenu ignorer/signaler, comment réagir face aux inconnus qui les abordent sur Internet, etc.
• Réduire l’activité des ados sur les réseaux. Ces derniers proposent en principe des paramètres pour le contrôle parental. Les parents ont ainsi littéralement la possibilité de contrôler la durée d’accès aux réseaux sociaux ainsi que les contenus accessibles par leurs enfants. Ce concept vise surtout à éviter aux ados de devenir dépendants de Facebook, Instagram, Snapchat, et autres médias sociaux.