
Sommaire
- TikTok interdit : dans quels pays l’application est-elle bannie et pourquoi ?
- Liste des pays ayant interdit TikTok
- Inde : une interdiction définitive depuis 2020
- Pakistan : une série d’interdictions temporaires
- Afghanistan : une interdiction totale en 2022
- Jordanie : un blocage pour des raisons politiques
- Népal : une interdiction en 2023 pour préserver l’harmonie sociale
- États-Unis : vers une interdiction en 2025
- Albanie : interdiction annoncée pour 2025
- Interdiction dans le secteur public
- Alternatives à TikTok dans les pays concernés par une l’interdiction
- Qu’en est-il de la France ?
TikTok interdit : dans quels pays l’application est-elle bannie et pourquoi ?
Parmi le milliard d’utilisateurs actifs de la plateforme dans le monde, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la possibilité que TikTok soit interdit et dans quels pays. En effet, ce réseau de partage de courtes vidéos, particulièrement prisées par les jeunes, fait face à des interdictions dans plusieurs pays pour des raisons de sécurité nationale, de protection des données ou encore d’influence culturelle.
En l’Inde jusqu’au États-Unis, en passant par l’Afghanistan et par plusieurs nations européennes, l’application chinoise de ByteDance est perçue comme une menace potentielle. Dans cet article, l’École bilingue Galilée qui accompagne les enfants et les adolescents dans leur rapport au numérique et à la culture digitale, vous informe sur la liste des pays ayant interdit TikTok, les raisons de ces décisions et les alternatives qui émergent face à cette restriction.
Liste des pays ayant interdit TikTok
Inde : une interdiction définitive depuis 2020
En juin 2020, l’Inde a été le premier pays à avoir interdit interdit TikTok. Cette décision, motivée par des tensions géopolitiques avec la Chine, visait à protéger la souveraineté numérique du pays. Pour justifier sa décision, le gouvernement indien a invoqué des préoccupations liées à la cybersécurité et à la collecte de données sensibles.
Depuis l’interdiction de TikTok dans ce pays, l’application n’est plus disponible sur les plateformes de téléchargement en Inde, et des millions d’utilisateurs ont dû se tourner vers des alternatives locales, comme Chingari et Moj.
Pakistan : une série d’interdictions temporaires
Le Pakistan a également interdit TikTok dans son pays à plusieurs reprises depuis octobre 2020, estimant que l’application diffusait du contenu immoral et indécent. Cependant, ces interdictions ont souvent été levées à la suite de discussions approfondies entre TikTok et les autorités locales.
Suite à cette série d’interdictions, TikTok a dû renforcer ses systèmes de modération pour tenter de se conformer aux exigences locales. L’application a notamment mis en place des algorithmes de filtrage spécifiques et a renforcé ses équipes de surveillance de contenu afin de répondre au mieux aux demandes du gouvernement.
Afghanistan : une interdiction totale en 2022
Suite à l’arrivée au pouvoir des Talibans, le gouvernement afghan a interdit TikTok dans le pays depuis avril 2022. Dans un contexte où les médias sont strictement contrôlés, les dirigeants estiment que son influence sur les jeunes afghans est néfaste et propose des contenus incompatibles avec la culture locale.
Jordanie : un blocage pour des raisons politiques
En décembre 2022, la Jordanie a elle aussi décidé de bloquer l’usage de TikTok afin de prévenir toute montée des tensions politiques sur son territoire. Cette interdiction visait initialement à limiter la propagation d’informations jugées sensibles.
Le gouvernement jordanien a justifié cette mesure en affirmant que certaines vidéos circulant sur TikTok avaient contribué à alimenter des tensions sociales, et provoqué des débordements lors de manifestations antigouvernementales.
Népal : une interdiction en 2023 pour préserver l’harmonie sociale
En novembre 2023, le Népal a lui aussi interdit l’accès à la plateforme estimant qu’elle compromettait l’harmonie sociale. Selon les autorités, cette décision fait suite à une multiplication de contenus incitant à la haine et à la désinformation.
Cette mesure a été levée en août 2024, mais depuis cette interdiction, le gouvernement népalais surveille de près les plateformes sociales pour s’assurer qu’aucune d’entre elles ne reproduise les mêmes effets.
États-Unis : vers une interdiction en 2025
Les États-Unis, quant à eux, ont adopté une loi qui interdit TikTok dans leur pays. Cette interdiction sera effective si ByteDance – société chinoise propriétaire de l’application – décide de ne pas céder ses parts à une entreprise américaine. Cette mesure, qui entrerait en vigueur début 2025, repose principalement sur des préoccupations de sécurité nationale et de protection des données personnelles.
Ainsi, le gouvernement américain craint que la Chine puisse accéder aux informations des utilisateurs et utiliser l’application à des fins d’espionnage. TikTok tente actuellement de négocier des solutions pour éviter cette interdiction, en transférant notamment toutes les données collectées aux États-Unis vers des serveurs américains placés sous haute surveillance.
Albanie : interdiction annoncée pour 2025
L’Albanie prévoit à son tour de bloquer TikTok pendant au moins un an à partir de début 2025. Le gouvernement justifie cette décision par une recrudescence des actes de violence chez les jeunes, qu’il attribue principalement aux contenus diffusés sur la plateforme.
Interdiction dans le secteur public
Dans certains pays, l’interdiction de TikTok concerne uniquement les appareils professionnels des fonctionnaires en raison de risques liés à la cybersécurité. Les pays subissant une interdiction de TikTok limitée au secteur public sont les suivants :
- France : interdiction sur les téléphones professionnels des fonctionnaires depuis mars 2023.
- Belgique : interdiction sur les appareils gouvernementaux depuis mars 2023.
- Nouvelle-Zélande : interdiction pour les membres du gouvernement.
- Pays-Bas : restriction sur les téléphones professionnels des fonctionnaires.
- Royaume-Uni : interdiction pour les employés gouvernementaux.
- Union européenne : restrictions au sein de la Commission européenne et du Parlement européen.
Alternatives à TikTok dans les pays concernés par une l’interdiction
Pour faire face aux interdictions, plusieurs alternatives à TikTok ont émergé :
- Instagram Reels : service populaire de création de contenus permettant aux créateurs de continuer à produire des vidéos courtes.
- YouTube Shorts : développée par Google, cette plateforme est une option prisée pour partager un type de contenu similaire à celui de TikTok.
- Triller : application américaine donnant accès à des fonctionnalités de montage avancées.
- Likee : concurrent asiatique qui propose des effets et filtres similaires à TikTok.
- Chingari (Inde) : solution locale développée après l’interdiction de TikTok en Inde.
Ces services, dont la popularité a augmenté après l’interdiction de TikTok dans certains pays, se sont imposés comme de sérieuses solutions de remplacement. C’est notamment le cas en Inde où les applications locales ont connu un essor rapide.
Qu’en est-il de la France ?
En mars 2023, la France a interdit l’utilisation de TikTok sur les téléphones professionnels des fonctionnaires. Cette mesure, justifiée par des préoccupations en termes de cybersécurité, vise principalement à protéger les données gouvernementales. En revanche, aucune interdiction n’est encore prévue pour le grand public.
La Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer, a quant à elle temporairement restreint l’accès à TikTok en mai 2024 en raison de tensions sociales. Son accès a été rétabli depuis.
À ce jour, l’interdiction de TikTok en France concerne donc uniquement le secteur public.
TikTok est interdit dans plusieurs pays pour des raisons qui diffèrent selon les motivations des gouvernements concernés. Certains États, comme l’Inde et les États-Unis, justifient leur décision par des risques en termes de cybersécurité et d’espionnage. D’autres, comme l’Albanie et la Jordanie, invoquent des problèmes de violence et de désinformation.
La régulation des plateformes sociales et la protection des données personnelles continueront probablement d’évoluer dans les années à venir. Et les décisions futures prises par les gouvernements pourraient avoir un impact significatif sur l’usage des réseaux sociaux à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, l’École privée Galilée joue un rôle clé en sensibilisant les jeunes aux bonnes pratiques numériques et aux enjeux en termes de sécurité en ligne.